L’alliage GRENA+ GM est un alliage d’or gris ne contenant ni nickel, ni palladium, rentrant ainsi parfaitement dans l’un des points focaux de la veille de Francéclat sur les métaux précieux. En effet, le premier élément présente un risque allergène pour la santé ; le second représente un coût particulièrement important ces dernières années. Le manganèse, principal élément ajouté dans cet alliage, permet d’obtenir la couleur « blanche » de l’alliage et d’abaisser les températures de fusion.
Les paramètres de fonte intermédiaires préconisés par la SAAMP, à savoir une température de coulée de 950°C et une température de cylindre de 550°C, correspondent aux paramètres optimums pour cet alliage et sont très largement inférieurs aux paramètres de cycles utilisés pour les alliages d’or gris au palladium. Ils permettent d’obtenir des pièces qui présentent une qualité de fonte satisfaisante ainsi qu’un état de surface globalement bon. Ces paramètres permettent également à l’alliage d’atteindre une fluidité suffisante pour l’élaboration de pièces fines.
L’alliage GRENA+ GM présente une structure dendritique à gros grains, de l’ordre de 1 000 µm en moyenne, et une dureté plus élevée que les alliages d’or gris au palladium, de l’ordre de 180HV. Cela risque de générer des états de surface de polissage de type « peau d’orange ».
Les pièces obtenues à partir de l’alliage GRENA+ GM présentent une sensibilité au ternissement équivalente à celle des alliages d’or gris au nickel qui pourra être évitée par rhodiage.
La principale problématique de l’alliage GRENA+ GM tient dans l’impossibilité de travailler le métal avec un chalumeau. Cela implique, à l’heure actuelle, une impossibilité de réaliser des soudures entre plusieurs éléments obtenus dans cet alliage à l’aide de paillons.